Catégories
ÉCHO Magazine Les Chroniques de Céline Renaud

Notre posture détermine la qualité de nos pensées





Un vendredi soir, après une semaine intense de travail, je m’affale sur le canapé. Je n’ai plus de voix, la poitrine me brûle et j’ai un mal de crane terrible. Je connais bien ces signes avant-coureurs qui sont les prémices de trois semaines de laryngite. Cela me panique d’autant plus que ma voix est mon outil de travail principal dans mon métier de coach pour la prise de parole en public.

Tout mon corps me fait souffrir et mon moral est au plus bas. Mes idées tournent en rond autour de moi alors que j’ai l’habitude d’écouter les autres et de me focaliser sur eux, ce qui me procure beaucoup de bonheur.

Je pourrais tourner en rond ainsi pendant des heures dans ma tête. Alors qu’il faudrait de m’asseoir, de me redresser, la tête bien droite, le cœur ouvert pour déjà aller mieux. Je me recroqueville sur moi au lieu de me tenir bien droite.

Tout le monde peut faire cette expérience : debout, laisser la tête tomber en avant. En bloquant la posture, tenter d’appeler un souvenir heureux. Il arrive dans la tête mais n’arrive pas à nous envahir. Pour ce faire, il faut se redresser et avoir le cœur ouvert … Même chose pour un souvenir triste qui n’arrive pas nous envahir dans la posture du vainqueur mais uniquement quand on se replie sur soi-même !

Notre posture influence nos pensées ainsi que notre état d’esprit. Il n’y a que 5 cm d’écart entre l’extase et la déprime. D’ailleurs, cela m’interpelle beaucoup de voir tout le monde dans la rue, la tête baissée, les yeux rivés dans l’écran de son téléphone.

Je suis convaincue qu’une attitude bien ancrée peut nous aider. J’ai beaucoup échangé sur ce sujet avec ma fille de 11 ans. Un jour, elle m’a rapporté qu’en marchant pour aller à la danse, elle a vu des ouvriers de chantier qui la regardaient méchamment au bord de la route. Elle a eu très peur. À ce moment-là, elle a pensé à mon conseil. Elle s’est redressée. Tout s’est très bien déroulé et finalement, ces personnes n’étaient pas si malveillantes que cela … Bien sûr que cela peut l’avoir protégée mais surtout cela a renforcé son état d’esprit.

Alors haut les cœurs, bien droits, les épaules écartées, le corps ouvert et bien ancré … face à la vie et à toutes les situations !