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Tout est possible

Samedi soir ou plutôt dimanche matin à 3h30, je suis en train d’écrire la 50ème chronique pour la section Acteurs de l’AGEFI débutée il y a plus d’un an. Un ami journaliste m’a demandé d’intervenir … je me demandais ce que j’allais écrire et si j’allais y parvenir car je ne suis pas journaliste. À vrai dire, j’ai installé une routine en me mettant en condition pour écrire et en me forçant quelquefois pour m’y mettre, parfois en prenant un peu d’avance parce que je n’aurais pas toujours le temps pour trouver ce moment. Et c’est ainsi, que les 50 sujets ont filé à vive allure.

Quand les gens me posent la question de savoir quand j’écris en plus de mon métier d’entrepreneur et de conférencière, je leur réponds simplement : la nuit. C’est souvent le cas, ou alors je me lève un peu plus tôt le dimanche matin et j’essaye d’aller en forêt m’asseoir dans un endroit et écrire. D’ailleurs, moi qui suis née avec l’ordinateur, j’ai redécouvert le plaisir d’écrire à la main. Il est prouvé que lorsqu’un stylo glisse sur un papier qui est un support physique, cela produit quelque chose de différent dans notre cerveau. C’est comme si ma main guidait mes pensées et organisait les mots. Dans mes rituels, je fais quelques respirations exercices d’étirements au préalable. Ensuite j’écoute une musique qui m’aide à créer, qui est toujours la même et qui me met dans ces conditions. Il s’agit de la musique du film « Creation » de Christopher Young. Dès les premières notes, j’entre dans un autre espace et les mots glissent sur le papier.

Cela me fait également énormément de bien de pouvoir écrire plein de petites choses qui me sont restées sur le cœur. Par exemple, les gens qui roulent toujours au milieu sur les autoroutes, la rigidité des horaires de l’école envers nos tout jeunes enfants ou encore parfois la qualité de la restauration suisse. Au fil des semaines, c’est comme si j’avais retiré beaucoup de petites épines de sous le pied et je me suis allégée. Et plus j’avance, et plus ma liste de prochains sujets s’allonge également.

Mon entourage a été extrêmement patient avec moi. Particulièrement ma fille à qui j’ai demandé beaucoup de patience et à mon compagnon de vie. Ce sont cinquante semaines où il a été mis à contribution encore plus pour me relire, pour me coacher, pour détruire des bouts de textes qui ne tenaient pas debout. D’ailleurs pour nous entrepreneurs, nous devrions décerner des médailles d’or à nos conjoints qui nous soutiennent et qui nous subissent. Et qui souvent changent faute de pouvoir tenir ce rythme de fou. On ne choisit pas d’être passionné, mais quand on a trouvé sa passion, plus rien ne nous arrête, il n’y a pas de bouton « off ».

Dans tous les cas, ce petit challenge que d’écrire l’article chaque semaine, est devenu un rituel, un plaisir, que j’espère vous partagerez. Et c’est en se mettant une discipline régulière, pas trop importante pour garantir sa durabilité qu’on y arrive. Et au bout de ces 50 semaines, j’ai décidé de compiler ces chroniques dans un livre, pour partager les aléas de la vie de l’entrepreneur. Tout est possible si nous le voulons vraiment. Et il faut arrêter de penser que nous sommes seuls ou que nous ne pouvons rien y faire : nous le pouvons tous !